Cette statue, constituée d’une âme en bois recouverte de feuilles d’alliage cuivreux, représente la déesse gauloise Épona, protectrice des voyageurs, des chevaux et de leur fertilité. Découverte en 2009 dans un puits, à 4,50 mètres de profondeur, entourée de vaisselle en alliage cuivreux, elle aurait été déposée entre la fin du IIIe siècle et la première moitié du IVe siècle ap. J.- C. Attaquée par des insectes xylophages, elle était endommagée avant même son placement dans le puits, ce qui peut laisser supposer qu’elle n’a pas été jetée dans un dépotoir domestique, mais dans une réserve de métal destinée au recyclage.
Cette représentation d’Épona est la plus courante : la déesse est assise en amazone sur un cheval dirigé vers la droite. Seul le port d’un fouet est inhabituel. Cette pièce est exceptionnelle, tant sur le plan technique qu’artistique : travail au repoussé-estampé, rehauts de ciselure, yeux en pâte de verre, soin des détails comme dans le traitement de la coiffure, dessin délicat des traits du visage.