Mercure, dieu associé au commerce et à la prospérité, est l’un des plus populaires et des plus courants de Gaule. Son originalité tient ici au fait qu’il supporte un panthéon, c’est-à-dire une assemblée de dieux, d’où son nom de « Mercure Panthée ».
Sur la corne d’abondance qu’il tient à son bras gauche, sur ses ailes étendues derrière son dos et sur la barre transversale qui les relie, se dressent des bustes de dieux. À l’origine, c’était 15 bustes de dieux qui se trouvaient ainsi associés à l’effigie de Mercure. On reconnaît au centre, casqué et barbu, le dieu Mars, mais la plupart des autres figures sont difficiles à identifier.
Peut-être est-ce en vertu de ces talents de messager, circulant entre les hommes et les dieux, que Mercure est ainsi chargé de représenter l’ensemble des divinités ? Mais les quelques rares autres exemples connus peuvent recourir à d’autres dieux. Ces accumulations de dieux semblent spécifiques à la Gaule et si les dieux représentés appartiennent au panthéon gréco-romain, leur accumulation fait plutôt penser à une tradition celtique.
En multipliant ainsi les dieux sur cette figure déjà très bénéfique de Mercure, on fait d’elle une sorte de talisman particulièrement puissant.