Charles Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, est connu pour son essentiel apport à l’architecture du 20e siècle mais il convient de connaître son engagement dans la peinture et ses théories. En 1918, il s’installe à Paris où l’architecte Perret, chez lequel il avait un peu travaillé, lui fait rencontrer le peintre Ozenfant. Ensemble, ils publieront le manifeste du Purisme, Après le Cubisme, cette même année puis La peinture moderne, en 1925 dans la collection qu’ils codirigent : L’Esprit nouveau. « Un tableau est une formation artificielle qui, par des moyens appropriés, doit tendre à l’objectivation d’un » monde « entier. C’est pourquoi le purisme cherche des méthodes nouvelles d’association de formes colorées en vue de faire des tableaux où les objets sont, non plus disposés les uns après les autres, mais inutilement liés de telle sorte que leur association en fasse comme un organisme. »
Dans cet ouvrage, Le Corbusier fait reproduire plusieurs dessins dans lesquels il expose sa théorie de l’agencement organique à partir de motifs tels que des bouteilles, des carafes et des verres. Cette toile en est une autre illustration et constitue un manifeste du purisme.