À l’annonce de la mort d’Alphonse de Lamartine par la presse le 2 mars 1869, la Ville de Mâcon décide d’ériger un monument à la mémoire de l’homme public. Une souscription est lancée en 1869 mais le concours décisif n’aura lieu qu’en 1873, à l’issue de la guerre franco-prussienne. Les 27 participants, sculpteurs le plus souvent associés à un architecte pour la réalisation du socle, regroupent plusieurs artistes importants de la période. Le jury se réunit le 30 septembre 1874 et décerne quatre prix : le sculpteur Alexandre Falguière et l’architecte Louis Scellier de Gisors remportent le concours, Louis-Auguste Roubaud et Jules de Perthes reçoivent le deuxième prix. Ernest Carrier-Belleuse associé à l’architecte Jules Dalbin obtient la troisième place. Une quatrième récompense est attribuée aux sculpteurs Emile Boisseau et Jean-Barnabé Amy ainsi qu’à l’architecte Jules Reboul.
À Mâcon, la maquette de Falguière laisse perplexe, la sculpture étant jugée peu ressemblante. Des modifications sont demandées. L’artiste prend alors conseil auprès des amis de Lamartine pour réaliser une œuvre plus fidèle à sa physionomie. Il faut attendre le 18 août 1878 pour que le monument soit enfin dévoilé au public. L’œuvre, installée sur les quais de Saône, séduit davantage : lors de l’inauguration, la disposition du personnage, le regard tourné vers les plaines de la Bresse et la Saône, est particulièrement appréciée.