Gabrielle Seguin est l’une des rares femmes artistes mâconnaises connues. Elève d’Honoré Hugrel, elle signe ici une œuvre qui emprunte à son maître la technique, pastel sur carton, l’iconographie, un paysage mâconnais et les effets dans le ciel au couchant.
Elle représente une vue de la rivière et de Mâcon en amont du pont de Saint-Laurent, depuis l’autre rive de la Saône. Ce point de vue permet de marquer l’opposition entre la ruralité presque sauvage de la rive Est et la ville de Mâcon, faite d’édifices (telles les deux tours du Vieux Saint-Vincent) baignés de lumière par l’éclairage public, comme deux mondes reliés par le pont emblématique de la cité.